Titre : | La Vénus d'Ille ; suivi de La partie de trictac | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Prosper Mérimée (1803-1870), Auteur | Editeur : | Paris : Librairie générale française | Année de publication : | 1994 | Collection : | Les classiques d'aujourd'hui num. 13647 | Importance : | 93 p. | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-253-13647-7 | Langues : | Français (fre) | Index. décimale : | 82-32 Nouvelle | Résumé : | « ...C'était bien une Vénus, et d'une merveilleuse beauté. Elle avait le haut du corps nu, comme les anciens représentaient d'ordinaire les grandes divinités. Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Tous les traits étaient contractés légèrement : les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté se lisaient sur son visage. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût s'allier à l'absence de toute sensibilité. - Si le modèle a jamais existé, dis-je à M. de Peyreho-rade, que je plains ses amants ! Elle a dû se complaire à les faire mourir de désespoir. Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n'ai jamais vu rien de si beau. » |
La Vénus d'Ille ; suivi de La partie de trictac [texte imprimé] / Prosper Mérimée (1803-1870), Auteur . - Paris : Librairie générale française, 1994 . - 93 p.. - ( Les classiques d'aujourd'hui; 13647) . ISBN : 978-2-253-13647-7 Langues : Français ( fre) Index. décimale : | 82-32 Nouvelle | Résumé : | « ...C'était bien une Vénus, et d'une merveilleuse beauté. Elle avait le haut du corps nu, comme les anciens représentaient d'ordinaire les grandes divinités. Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours ; rien de plus élégant et de plus noble que sa draperie. Quant à la figure, jamais je ne parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d'aucune statue antique dont il me souvienne. Tous les traits étaient contractés légèrement : les yeux un peu obliques, la bouche relevée des coins, les narines quelque peu gonflées. Dédain, ironie, cruauté se lisaient sur son visage. En vérité, plus on regardait cette admirable statue, et plus on éprouvait le sentiment pénible qu'une si merveilleuse beauté pût s'allier à l'absence de toute sensibilité. - Si le modèle a jamais existé, dis-je à M. de Peyreho-rade, que je plains ses amants ! Elle a dû se complaire à les faire mourir de désespoir. Il y a dans son expression quelque chose de féroce, et pourtant je n'ai jamais vu rien de si beau. » |
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